ANPAA
Présentées comme un argument phare de la contribution des filières de boissons alcoolisées au Plan national de santé publique, les promesses d’autorégulation des pratiques marketing auxquelles les producteurs s’engagent solennellement ne doivent tromper personne. Les études internationales sont formelles : les codes d’autorégulation mis en place par les alcooliers ne permettent pas d’atteindre l’objectif affiché de limiter l’exposition de la jeunesse aux publicités alcool et modérer les contenus.
En France, la situation est particulière puisque le pays fait coexister une autorégulation et un encadrement par la loi de l’offre publicitaire en matière d’alcool. L’observation des décisions rendues par les tribunaux comparée à celles des organes d’autorégulation permet de mettre au jour d’intéressantes observations. L’analyse des effets des deux systèmes de régulation permet d’évaluer leur apport à la politique de santé et de répondre à une question essentielle : l’autorégulation est-elle efficace pour empêcher les pratiques commerciales les plus agressives ?